La location saisonnière est en plein essor, que ce soit pour les propriétaires souhaitant rentabiliser leur bien immobilier ou pour les vacanciers recherchant des alternatives aux hôtels. Cependant, cette activité n’est pas sans conséquences sur le plan fiscal. Entre taxe d’habitation et déclaration de revenus, il est essentiel de connaître les obligations qui incombent aux loueurs pour éviter les mauvaises surprises. Dans cet article, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir à ce sujet.
La taxe d’habitation pour les locations saisonnières
En France, la taxe d’habitation est un impôt local payé par les occupants d’un logement au 1er janvier de l’année en cours. Les propriétaires ont donc l’obligation de payer cette taxe pour leurs résidences principales et secondaires, mais également pour leurs locations saisonnières. Le montant de la taxe varie en fonction du lieu de résidence et du niveau de confort du logement.
Toutefois, il est à noter que depuis 2018, la réforme de la taxe d’habitation a progressivement supprimé cet impôt pour une grande partie des contribuables français. Ainsi, selon le gouvernement, environ 80 % des foyers devraient être totalement exonérés de cette taxe en 2021. Néanmoins, cela ne concerne que les résidences principales, et les propriétaires de locations saisonnières doivent toujours s’acquitter de cet impôt.
La déclaration des revenus issus de la location saisonnière
Les revenus générés par la location saisonnière sont soumis à l’impôt sur le revenu. Il est donc obligatoire pour les propriétaires de déclarer ces revenus auprès des services fiscaux. Selon le montant des loyers perçus, les loueurs peuvent choisir entre deux régimes d’imposition : le régime micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) et le régime réel.
Dans le cadre du régime micro-BIC, les propriétaires bénéficient d’un abattement forfaitaire pour frais de 50 % sur leurs recettes locatives, avec un plafond de 72 600 € (ou 176 200 € pour les meublés de tourisme classés) en 2021. Ce régime est particulièrement intéressant pour les loueurs qui ont peu de charges à déduire ou dont les revenus locatifs sont modestes.
Pour les loueurs dont les recettes dépassent ces seuils ou qui souhaitent déduire l’intégralité de leurs charges, il est possible d’opter pour le régime réel. Dans ce cas, les propriétaires doivent tenir une comptabilité et déclarer leurs revenus et dépenses réels. Ce régime peut être plus avantageux si les charges sont importantes ou si le bien a été financé par un emprunt immobilier.
Les obligations des loueurs en matière de taxe de séjour
En plus de la taxe d’habitation et de la déclaration de revenus, les propriétaires de locations saisonnières doivent également collecter la taxe de séjour auprès de leurs locataires. Cette taxe est ensuite reversée à la commune ou l’intercommunalité qui en a fixé le montant et les modalités. Elle concerne les personnes séjournant dans un hébergement touristique pour une durée limitée, qu’il s’agisse d’un hôtel, d’une chambre d’hôtes ou d’une location saisonnière.
Pour simplifier cette démarche, certaines plateformes de réservation en ligne comme Airbnb collectent automatiquement la taxe de séjour lors du paiement par le locataire. Dans ce cas, il est important que les propriétaires vérifient que ces sommes ont bien été reversées aux collectivités concernées.
En conclusion : vigilance et anticipation pour éviter les problèmes fiscaux
La location saisonnière peut être une source intéressante de revenus complémentaires pour les propriétaires immobiliers. Cependant, il convient de ne pas négliger les obligations fiscales qui y sont liées. Entre taxe d’habitation, déclaration des revenus locatifs et taxe de séjour, il est essentiel d’être vigilant et bien informé pour éviter tout litige avec l’administration fiscale.
Pour cela, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des services fiscaux, des professionnels du secteur immobilier ou encore sur les sites officiels de l’administration française. En anticipant et en respectant ces obligations, vous pourrez profiter pleinement des avantages de la location saisonnière tout en restant en règle avec le fisc.